Présentation
Le Grand Replomb est un joli sommet arrondi en forme de selle, situé dans le massif de Belledonne, peu visible depuis Grenoble mais néanmoins intéressant. Il est moins fréquenté par les parapentistes que son copain du sud le Grand Colon, bien visible lui, car la dénivelée à monter est plus importante (1700m environ). C’est une belle randonnée variée (sentier, pierrier, …) et pas très fréquentée.
Il est possible de coupler la montée avec un bivouac (sur le replat au dessus du refuge) ou une nuitée au refuge Jean Collet.
Itinéraire : denivelée 1700m environ, difficulté T2 – 3h30 à 5h.
De l’atterro de la Gorge remonter la route, traverser le pont pour arriver de suite au parking. Remonter la gorge sur un bon sentier sans difficulté particulière (un peu de végétation parfois au printemps, de la caillasse sur un court passage en cas de crue récente), parfois raide mais jamais bien longtemps, pour arriver au refuge Jean Collet (1960m environ).
Juste avant le refuge, prendre l’épingle à cheveux direction « col de la mine de fer » (ne pas prendre direction lac blanc !). Remonter le chemin jusqu’à un replat bien marqué vers 2000/2050m. De là, obliquer franchement à gauche vers l’arête Sud du Grand Replomb.
Vue générale du vallon au dessus de Jean Collet
Viser un goulet bien visible (photo). On ne dirait pas, mais si, si, il y a un chemin, on en voit même un petit bout de loin, à gauche du goulet. La bonne nouvelle c’est qu’il ne reste que 400m environ à grimper. La mauvaise nouvelle, c’est que ce sont les pires !
Remonter le goulet (chemin raide, caillasse parfois pénible mais jamais dangereuse) en évitant d’aller trop lécher la paroi à droite (risque de chute de pierres, les animaux sont parfois taquins…). Soit suivre le thalweg (fond de combe) jusqu’à l’épaule sommitale, soit remonter à gauche vers l’arête puis traverser en restant bien dessous (herbe, raide, quelques passages en pierriers instables pas sympas).
On arrive ainsi sur la selle sommitale qui invite au décollage, voire aux gonflages tellement c’est large et arrondi comme il faut !
Variantes :
On peut économiser 400-500m de dénivelée en partant de Pré Marcel, un peu plus au Nord, mais il faut alors faire une navette ou du stop. L’itinéraire, joli, rejoint le refuge Jean Collet en balcon.
Egalement des itinéraires coté Nord via la lac de Crop et coté Ouest via Orionde, mais je ne les connais pas suffisamment pour les décrire.
Décollages
D1 : De la selle sommitale (voir photo). – F à PD, E – S – W jusque NW environ
Pas de souci particulier dans ces orientations, c’est essentiellement en herbe avec une place fort raisonnable pour lever la voile. Il est théoriquement possible de décoller en N ou NE, mais on n’est plus du tout dans les mêmes difficultés, c’est beaucoup plus engagé (D à ED ?).
La selle sommitale, photo vers le nord-ouest
Coté Nord / Nord-Est, c'est plus raide !
Typiquement, on peut décoller en E dès les premières brises, en S vers 12 à 13h, puis en W plus tard l’après-midi. En général il est difficile de « tenir » facilement en décollant avant 14h, les thermiques sur l’arête S ne me semblent pas évident à exploiter. Plus de confort l’après-midi en W, bon départ de cross même, mais attention aux 1700m dans les pattes qui peuvent avoir fatigué le neurone ! Ca doit être aussi très bon le soir, mais attention à l’atterro (voir description).
Atterrissages
Atterro « officiel » à La Gorge, 820m environ, PD
Il est situé 100m après la dernière maison du village, sur la gauche en montant, dans un champ derrière un gros bosquet d’arbres (voir photo). Quelques arbres sur l’approche, longueur et largeur suffisantes sans être du type Boeing.
Situation de l'atterro de la Gorge
Rien de bien scabreux en aérologie normale donc je le coterais PD. En conditions calmes, l’atterro est accessible à un pilote autonome bien débrouillé. Ca pose aussi bien vers l’amont que vers l’aval (un chouille moins de place à cause du bosquet d’arbres).
Attention toutefois, de par sa disposition dans une gorge étroite et en face Ouest, l’aérologie peut être surprenante, par exemple dégueulante très forte le matin, passage en brise parfois tardif, inversion de brise rapide le soir, gradient, et bien sûr bullettes thermiques l’après-midi, etc. Plusieurs pilotes ont rapporté des conditions « bizarres », en soirée notamment.
Il y a généralement une flamme (bout de tissu) sur la clôture juste en aval du terrain ou autre part pas loin. La derrière maison du village, à 100m de l’atterro, possède une manche à air bien utile à l’extrêmité Nord du toit (merci au proprio !). Egalement une manche à air vers le centre du village, près de la route, pas évidente à repérer en l’air.
A noter la présence éventuelle d’animaux dans les champs alentours : éviter de poser hors terrain, gérer sa hauteur-sol de manière à ne pas les effrayer.
Mise en garde
Les informations topographiques et aérologiques données dans ce topo de vol rando sont données à titre indicatif en n’engagent pas leur auteur en cas d’accident. La randonnée et le parapente sont des sports individuels nécessitant expérience et capacité de jugement des conditions sur place. Chacun est maître et responsable de ses décisions et actions, à pieds, au décollage, et en vol. Donc, pas m’emmerder…